Née en 1980 à Kanagawa (Japon), vit et travaille à Tokyo (Japon).

Des objets qui apparaissaient précédemment dans les œuvres de Yuko Mohri, tels que des rubans, des plumeaux, des cordes et des papillons, ont été disposés et arrangés au sein de systèmes cinétiques. Les mouvements de chaque objet ont été scannés en continu, et les images ainsi produites – en théorie, un flux presque infini – ont été enregistrées. Pour décrire les différentes phases de mouvement et de temps produites par ces objets, Yuko Mohri parle d’« image plissée », exprimée au singulier puisqu’il ne s’agit pas d’images multiples mais plutôt des différentes modalités d’une image unique. Cette image, qui prolifère continuellement à chaque fois qu’elle est scannée, plie le mouvement et le temps en eux-mêmes d’une manière différente d’une image en mouvement, pour laquelle le temps avance de façon linéaire. Yuko Mohri compare également ces images, dont la qualité à la fois floue et rugueuse s’oppose aux défauts du numérique, à ce qu’elle appelle des « photographies d’esprit », dans la mesure où « elles capturent des choses qui n’auraient pas dû l’être ».

Moré Moré [Leaky]: The Falling Water Given #4-6, 2017
Nippori JR station 08.06.2014, 2014
Shinjuko JR Station 02.11.15, 2015
Shinjuko JR Station II 02.11.15, 2015
Shinjuko Station 02.11.15, 2015

Sensible à la notion d’accident et de hasard qui interviennent dans La Mariée mise à nu par ses célibataires, même et les ready-made de Marcel Duchamp, Yuko Mohri crée des œuvres qui s’apparentent à des écosystèmes autonomes dont la conception improvisée et aléatoire met en jeu différents phénomènes intangibles, la gravité, le magnétisme ou les variations thermiques. Moré Moré [Leaky]: The Falling Water Given #4-6 devient ainsi un théâtre d’objets réalisé à partir des réseaux de colmatage des fuites d’eau qui fissurent le métro de Tokyo. L’ensemble de photographies qui l’accompagne a pour sujet les réparations improvisées de fuites d’eau dans le métro japonais, qui ont inspiré l’installation. La juxtaposition des images fixes et des structures en bois soutenant des voies d’eau cinétiques et des objets trouvés sur place invite le spectateur à considérer les relations symbiotiques entre nature et technologie – entre l’esthétique et la fonction.
Avec le soutien de la White Rainbow Gallery, Londres

Pleated image, 2017
L’artiste japonaise Yuko Mohri crée des œuvres, à la manière d’écosystèmes, où elle assemble des artefacts qu’elle collecte. Pleated Image présente différents objets disposés et arrangés au sein d’environnements ciné­tiques. Les mouvements sont scannés en continu, et les images produites constituent un flux ininterrompu. Yuko Mohri joue sur les différentes temporalités, intro­duisant un temps « plié » sur lui-même et répétitif. La qualité des images, à la fois floue et rugueuse, s’appar­ente à des « photographies d’esprit » selon l’artiste, dans la mesure où « elles capturent des choses qui n’auraient pas dû l’être ». Ces photographies, qui rappellent les pratiques expérimentales de modernistes tels que Man Ray ou Lee Miller, sont également à rapprocher des œuvres que Yuko Mohri présente ici au premier étage du macLYON

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