Jean-Christophe Norman

« Le fleuve sans rives » Hans Henny Jahnn, 2024

Installation composée de mille pages peintes à l’huile et à l’encaustique
Création pour la 17e Biennale de Lyon

« Cover » Les mille et unes nuits, 2019

Livre de la Pléiade recouvert d’encre de Chine puis de graphite

« Cover » Conrad, 2019

Livre de la Pléiade recouvert d’encre de Chine puis de graphite

« Cover » Shakespeare, 2019

Livre de la Pléiade recouvert d’encre de Chine puis de graphite

« Cover » Rimbaud, 2019

Livre de la Pléiade recouvert d’encre de Chine puis de graphite

Le travail pluridisciplinaire de Jean-Christophe Norman explore les questions de temps, d’espace et de corps, à travers la pratique de l’écriture. Passionné de montagne, ancien grimpeur professionnel, l’artiste performeur parcourt durant des heures les villes, recopiant à même le sol à la craie en une ligne continue des textes issus de romans de voyage. Plasticien, il s’exprime également avec la peinture, la photographie et la vidéo, usant des techniques du recouvrement et du transfert. Il donne ainsi au texte une autre dimension que celle de l’écriture et met en image le récit d’œuvres de la littérature, qui ont été pour lui d’un précieux secours.

« Par mer calme le bateau disparut de la surface de la mer » : ce sont ces quelques mots que découvre Jean-Christophe Norman lorsqu’il ouvre par hasard la trilogie romanesque Le fleuve sans rives de Hans Henny Jahnn (1949). Cette phrase mystérieuse l’incite à entamer un long travail pictural autour de ce récit de voyage, qui évoque les grandes traversées de l’Humanité aux prises avec les éléments naturels et les relations humaines. Patiemment, l’artiste procède par recouvrement, peignant à l’huile et à l’encaustique, sur chacune des mille pages de l’ouvrage, des paysages aux multiples variations de couleurs et de lumières. À la fois romanesque et picturale, l’œuvre se dévoile tout en transparence et entremêle les voix de l’auteur et du peintre.