Les voix des fleuves Crossing the water
Feda Wardak – Les sols ont vibré, 2024
2024
Structure en échafaudage acier, plancher en ossature bois, panneaux agglomérés et plaques métalliques en acier brut, colonnes en MDF peint en blanc
Lieu
-
Métropole
Né en 1991 à Peshawar, Pakistan
Vit et travaille à Paris, France
Le travail de l’architecte et artiste afghano-français Feda Wardak se décline sous la forme d’installations monumentales dans le paysage, de créations chorégraphiques et de films. Il s’intéresse à des modèles d’organisation communautaire qui s’élaborent indépendamment de l’aide des pouvoirs publics. Au prisme des sciences politiques et sociales, ses dispositifs artistiques se veulent être des enquêtes qui mettent en récit les violences invisibles qui agissent sur des environnements habités.
Les sols ont vibré de Feda Wardak explore la destruction des karez afghans — ouvrages hydrauliques millénaires et souterrains — à la suite des attaques de drones de l’US Air Force et leur reconstruction par les populations locales. L’installation met en relation et en tension trois contextes spatiaux ; le ciel, les sols et les sous-sols. Depuis le ciel s’exerce le contrôle des forces américaines, les stigmates au sol racontent les violences de l’appareil impérialiste, tandis que depuis les sous-sols la résistance afghane se fait par la réparation de ces galeries d’eau. Parmi les zones épargnées par les bombardements, se trouvent les vestiges des anciennes cités bâties par Alexandre Le Grand, protégées du fait de leur appartenance à une civilisation occidentale. L’artiste s’empare du motif de la colonne, symbole du soutien dans ces architectures grecques, afin de proposer une autre lecture de ce conflit. Depuis les sous-sols, les colonnes supportent un sol fragile ; tandis qu’à la surface elles disparaissent à mesure qu’elles s’élèvent. La suspension induit un mouvement vertical, qui dans un sens raconte ce qui a été pris, et dans l’autre ce qui est tombé du ciel. Face à ces dynamiques impérialistes qui tendent à fragiliser les sols, Feda Wardak examine différents mécanismes de préservation de l’identité sociale, spatiale et culturelle afghane.
Courtesy de l’artiste
Création pour la 17e Biennale de Lyon
Avec le concours de Cireme Echafaudages
Artiste(s)
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