Les voix des fleuves Crossing the water
Alix Boillot – L’Éternité (2), 2024 ; Lacrymatoires, 2024
2024
L’Éternité (2), 2024
Sel
Lacrymatoires, 2023
Sel gemme
Née en 1992 à Paris, France
Vit et travaille à Paris, France
Dans ses sculptures et performances, Alix Boillot considère l’eau, bien commun et universel, comme un liant, un élément permettant d’entrer en relation. Travaillant avec la pluie, la neige ou la glace, qu’elle associe à d’autres matériaux, elle recherche l’humilité du geste, le non-évènement et la sobriété de la forme, afin de mettre en lumière l’immatériel et l’éphémère. Poétique, son travail met en oeuvre des rituels de don et de communion, qui permettent de relier l’humain à la nature et au sacré.
L’oeuvre d’Alix Boillot explore l’eau sous sa forme humaine et émotionnelle — les larmes, gouttes salées secrétées par les glandes lacrymales. Sculptés dans des pierres de sel gemme, les flacons de l’artiste rappellent les « lacrymatoires » découverts dans les nécropoles romaines, appelés ainsi en raison des dépôts de sodium qui s’y trouvaient : ils auraient recueilli les pleurs des proches endeuillés. Exposées à proximité de l’autel, les perles évoquent celles des huîtres : dans la mythologie grecque, il s’agissait des larmes des Dieux, déposées avec la rosée. On sait désormais que la perle apparaît en réaction à une blessure ou à une intrusion : cette définition pourrait être celle d’une larme. Des larmes, il ne reste que le sel, en forme de perle. On retrouve ces perles à l’échelle d’un collier, porté par l’interprète de la performance L’Éternité (1) : alors qu’elle chante Grace de Jeff Buckley, morceau que l’on dit prémonitoire à la noyade de son auteur, elle fait monter ses larmes, au bord du Rhône.
En résidence le long du Rhône dans les communes de Givors, de Sainte-Colombe et de Saint-Romain-en-Gal dans le cadre de la Biennale de Lyon, Alix Boillot mène un travail autour du sel avec les habitant·es et usager·ères, en partenariat avec le Tiers-Lieu La Ventil’ et les élèves du Lycée Aragon-Picasso de Givors, et expose son oeuvre à La Maison du Fleuve à Givors et au Musée gallo-romain de Saint- Romain-en-Gal.
12 octobre 2024, 17h – L’Éternité (1), performance avec Maria Piera Fusi, embarcadère de la Place Antonin-Poncet, Lyon
Courtesy de l’artiste
Créations pour la 17e Biennale de Lyon
Avec le concours du Groupe Salins
Avec l’aimable collaboration de Ludovic Picard - Escale Creations / Atelier Bois d’Oublis et La Ventil, tiers-lieu éducatif du Lycée Aragon-Picasso
Artiste également présente au Musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal – Département du Rhône
Artiste(s)
À découvrir aussi
- Les voix des fleuves Crossing the water
Christian Boltanski – Animitas (blanc), 2017
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Otobong Nkanga – Alterscapes: Playground, 2005
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Guadalupe Maravilla (2)
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Suzanne Husky – Les oiseaux semant la vie, 2022
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Florian Mermin – Violette Cristal, 2024
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Malo Chapuy – Saint Nicolas sauvant les naufragés, 2024 ; Autoportrait au moustique, 2024 ; Adoration aux châteaux d’eau, 2024
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Malo Chapuy – Sans titre, 2022
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Delphine Balley
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu
- Les voix des fleuves Crossing the water
Guadalupe Maravilla (1)
La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon – Grand Hôtel-Dieu