Sam Bardaouil et Till Fellrath, commissaires de la 16e Biennale de Lyon, considèrent l’identité visuelle comme l’une des composantes du projet. Ils en ont confié la création au Studio de Design Safar qui intervient en tant qu’artiste pour retranscrire la vision curatoriale et artistique de manifesto of fragility dans l’identité graphique.

L’identité visuelle est basée sur la thématique développée par les commissaires, où s’associent fragilité et résistance, deux notions en apparence contradictoires. Nous avons choisi les fleurs — et plus particulièrement leur mode de conservation — comme point de départ de notre concept, en référence à la riche histoire horticole de Lyon, qui remonte au XVIe siècle. Qu’il s’agisse d’une forme d’art comme l’oshibana japonais, ou d’une méthode pour l’étude scientifique et l’archivage, le pressage des fleurs permet de prolonger la durée de vie de l’une des créations les plus éphémères et captivantes de la nature.

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À propos de l'identité visuelle

Les commissaires de la Biennale ont déclaré : « La réponse du Studio Safar à notre concept curatorial offre un paysage à la fois lucide et onirique mêlant images fixes et animées, sonorités apaisantes et inquiétantes. Dans le contexte de Lyon, la fleur a une signification et une puissance particulières.

Elle est non seulement liée au célèbre herbier conservé dans la ville, l’un des plus riches du monde, mais aussi aux motifs imprimés et aux textiles luxueux qui ont fait de Lyon un important centre de production de soie pendant des siècles. Les histoires coloniales, la production artistique et les divers systèmes de production se rencontrent dans ce motif ostensiblement naïf afin d’exprimer la fragilité, la résistance et l’histoire. »

À propos du Studio Safar

Le Studio Safar, cofondé par les graphistes Maya Moumne et Hatem Imam, est une agence de design et de direction artistique de renommée internationale. Elle s’intéresse tout particulièrement aux échanges interculturels et interlinguistiques avec des propositions visuelles singulières. En travaillant en collaboration avec des créateur·rices de divers domaines tels que le cinéma, la littérature, l’illustration et la photographie, le duo fait preuve d’innovation dans ses recherches. Il entre en dialogue avec les histoires locales du design visuel et tente de restaurer des liens avec les cultures et les pratiques visuelles mises à mal par le colonialisme. Ces références nourrissent et étoffent les dynamiques contemporaines que l’on retrouve dans leur production d’identités visuelles, d’expositions, de sites web et de publications ainsi que dans le magazine de design semestriel Safar, publié par l’atelier, qui soutient les échanges et les discussions sur la production culturelle et les tendances du design « Global South ».