Lieux et dates
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Lyon
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Duau
Horaires d'ouverture
Lundi, Mardi Fermé Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi, Dimanche 15h30 - 23h -
Tarifs
Entrée libre
Les œuvres que Mara Di Giammatteo propose en résonance avec la 17e Biennale d'art contemporain de Lyon sont des œuvres tissées sur métier à tisser ou brodées, où le thème de la mémoire est étudié à travers les mots écrits et en langue maternelle comme moyen d'acceptation et de communication dans le monde.
La perte d’une langue maternelle peut signifier non seulement la perte d’un patrimoine culturel, mais aussi la perte de la capacité de communiquer et de partager des connaissances spécifiques et uniques. De plus, les langues autochtones ont souvent une valeur symbolique et spirituelle pour les communautés qui les parlent, et leur perte peut avoir un impact négatif sur la santé mentale et la qualité de vie des personnes. Qu’est-ce que cela signifie pour chacun de nous de comprendre ou de parler la langue maternelle? Comment, à travers le langage verbal, oral et écrit, à travers des codes et des signes linguistiques sommes-nous capables d’aborder le thème de l'extinction de plus en plus présent sur cette terre au fil du temps ?
C'est pour cette raison que l'artiste italienne Mara Di Giammatteo, qui a toujours abordé le concept de mémoire dans ses œuvres et recherches artistiques, se concentre dernièrement sur les liens entre la langue maternelle et les problématiques liées aux changements climatiques. Il existe un lien très fort, selon elle, entre la mémoire parlée et écrite et ce qui semble devenir de plus en plus urgent et réel, à savoir le problème du risque d'extinction des êtres vivants sur cette planète. Dans ses œuvres, nous pouvons trouver des fragments d'écriture d'un ancien dialecte d'un village des hautes montagnes en Italie centrale, son lieu d'origine, qui disparaît avec les dernières personnes âgées qui y vivent. De la même manière, l'artiste brode sur d'anciennes toiles de chanvre tissées à la main les noms d'espèces d'insectes ou d'autres animaux qui disparaissent de la terre. Écrire le son d'une langue ancienne et écrire les noms d'une espèce animale en voie d'extinction sont pour l'artiste un prétexte pour enquêter sur le lien entre les désastres liés à la mondialisation et le changement climatique.
L'écriture est une façon pour Mara Di Giammatteo de se souvenir, de fixer pour toujours, à travers l'art et la tradition du tissage, dans un rythme lent qui place l'artiste dans une dimension de silence, ce qui est là et ce qui bientôt n’y sera peut-être plus.
Public
Tout public
Autour du projet
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- Résonance
Le fil de la vie… le fil du temps
Le Studio Art Gallery
Une langue est aussi un ensemble de sons, une musique... Fabrizio Chiodetti, danseur et chorégraphe qui travaille aujourd’hui sur les liens entre la danse et les sons des langues, propose d’explorer ces liens avec une présentation publique dansée. Dans son Studio de Danse dans le Vieux Lyon se propose d’accueillir le public de la Biennale pour une performance dansée en lien avec l’exposition des œuvres de Mara Di Giammatteo le dimanche 28 septembre 2024. Dans un tissage immatériel entre peinture et danse, ces deux artistes s’aventurent ensemble dans l’exploration des thèmes tels que mémoire, langage, signes, sons, textiles, comme deux funambules qui partagent le même fil… le fil de la vie… le fil du temps