"Moi, élève" de Violaine Desportes et Hélène Courtel

Lors de la présentation de cette série à Roubaix, Lille et Paris, Violaine Desportes constate que de nombreux spectateurs confient spontanément leurs souvenirs d’écolier après avoir découvert son travail.

Grâce à l’invitation de Valérie Eymeric et dans le cadre de « Résonance », l’artiste désire donner une place à ces voix (un collégien, un retraité, un prof, une infirmière, un comptable, etc.) pour qui la trousse d’école constitue un objet à part, symbolique, multiple, poétique – un réservoir d’histoires. Les témoignages ont été recueillis et assemblés par Hélène Courtel comme autant d’archives sensibles qu’il s’agit de préserver et de partager dans l’espace commun du Cabinet de curiosité.

Le dispositif se déploie en deux temps. Dans un premier temps, le spectateur se fait auditeur des témoignages. Face à une feuille blanche, casque sur les oreilles, il entend l’histoire, le récit, le témoignage d’une ou d’un propriétaire de trousse. La feuille blanche, à l’image du « white cube », comme surface de projection, deviendra l’espace sur lequel spectatrices et spectateurs inventeront une image mentale de l’objet décrit. Dans un second temps, le spectateur devient acteur. Le parcours de mémoire se poursuit dans un espace isolé et protecteur au sein duquel, à partir de trois questions posées, elle/ il sera invité.e à laisser une trace sonore des souvenirs que les trous.