Né en 1968 à Téhéran, Iran
Vit et travaille à Téhéran, Iran

Tel un metteur en scène, le photographe Jalal Sepehr construit minutieusement ses clichés, choisissant les décors et les costumes de ses modèles, afin d’élaborer une narration en images. Nourri de références à la mythologie et à la littérature perse, son travail artistique cherche à créer des liens entre l’Histoire et l’actualité à travers des motifs emblématiques, tels que les tapis traditionnels orientaux, qui constituent, selon l’artiste, des « lieux de tissage » entre différentes géographies et temporalités.

Assis seul de dos, à l’extrémité d’une jetée recouverte de textiles colorés, un homme fixe la mer. La valise noire à ses côtés suggère une traversée. Prolongeant la perspective, les tapis persans créent une sorte de pont vers l’horizon. Évocation d’un voyage vers un ailleurs, la photographie de Jalal Sepehr imagine un récit ouvert à de multiples interprétations, qui n’est pas sans évoquer le titre de la 17e édition de la Biennale de Lyon — Les voix des fleuves Crossing the water.

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