Né·e·s en 1974 à Beyrouth, Liban.
Vivent et travaillent au Liban.

La réalisatrice Nadine Labaki, le compositeur Khaled Mouzanar et l’illustrateur Jorj A. Mhaya ont en commun une enfance marquée par la guerre civile qui a ravagé le Liban, leur pays d’origine. Leur film d’animation, Le Monde va à la guerre et moi j’en reviens, est basé sur une chanson écrite par Khaled Mouzanar dans laquelle il décrit toutes les victimes de la guerre qu’il a rencontrées dans son enfance. Tous·tes marchent vers lui, comme la réminiscence fantomatique d’un long cauchemar : il les voit s’avancer vers une mort inéluctable. Mais il veut avertir tout le monde de l’horreur des guerres et de ses tragédies avant d’enterrer ce souvenir insoutenable. Il marche dans le sens inverse, et se retrouve seul avec les fantômes de son enfance toujours à sa poursuite… La vidéo, projetée dans un espace qui ressemble à un bunker, évoque les abris de fortune des protagonistes et témoigne de la brutalité de la guerre. Mettant en scène des personnages qui font preuve de courage, d’espoir et de résilience face à la souffrance et à la douleur, le film suscite de fortes réactions émotionnelles par l’expression de formes de résistance.

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